Covid-19

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  • Publication publiée :29 mars 2020
  • Commentaires de la publication :2 commentaires

700 000 cas de Coronavirus Covid-19 sont recensés dans le monde au 29 mars 2020. Le virus a causé la mort de 31 000 personnes. Son taux de mortalité est donc de 4,5%. Ces chiffres sont mis à jour par the center for systems science and engineering de la très prestigieuse université John Hopkins de Baltimore Maryland. Pour mémoire, la grippe saisonnière tue 1% de ceux qui en sont atteints. Comparée à l’Allemagne, la France a beaucoup moins de cas recensés, mais le taux de mortalité est plus important. Il s’agit d’une statistique qu’il faut donc traiter avec beaucoup de prudence, mais nos beaux esprits ne l’entendent pas ainsi. Ils tirent des conclusions immédiates quant à l’efficacité de la politique du gouvernement français en matière de gestion de la crise.

Responsable, mais pas coupable, en l’occurrence cette formule ne devrait pas faire recette, car résoudre la crise, c’est mettre en œuvre des solutions viables et durables. Le gouvernement dit qu’il s’y emploie, qu’il s’agit de sa priorité et qu’il a réuni des sommités pour le bien conseiller. Dont acte ! mais sa communication est aussi calamiteuse que dans le dossier enterré par nécessité de la réforme des retraites. Il existerait un remède en attendant le vaccin, mais faute de données statistiques, le ministre de la Santé ne veut pas être le ministre qui fera un pari sur la santé des Français. Il a peut-être raison. En quelques secondes il offre à ses détracteurs un boulevard, car cette belle formule balaie la question de savoir combien le médicament pourrait en sauver par rapport au nombre de décès qu’il pourrait occasionner.

Il voulait être professionnel, le voilà taxé de frilosité voire d’incompétence. Une sommité internationale française explique pourtant que les effets secondaires de la molécule sont maitrisés sous surveillance du médecin traitant.  Dans le domaine de la santé, on fait confiance plus volontiers à son médecin qu’a son ministre. Il va falloir un peu de temps pour qu’il le reconnaisse. Mais du temps, il n’y en a pas pour le patient qui doit attendre chez lui que le virus lui rende le droit de vivre que lui refuse le ministre. 

Si la communication est déplorable, cela n’enlève en rien l’engagement de l’État qui se bat conformément à sa mission pour protéger la population. Donnons-lui le crédit de faire ce qui est nécessaire et d’apprendre en avançant dans un univers incertain. C’est l’attribut d’une crise. Laissons de côté les galimatias pondus à la minute par des experts en tout, ignorons ces poules et coqs d’élevage déplumés qui infestent les médias de leurs piteuses fadaises.

Bon confinement.

Philippe Herbaut  le 29/03/2020

Cet article a 2 commentaires

  1. Christine

    Merci Philippe pour vitre billet d’humeur

    1. Philippe

      Bonjour Christine
      ravi qu’il ait suscité votre intéret
      bien à vous

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