Un atout pour l’Amérique

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  • Publication publiée :26 janvier 2019
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L’homme d’affaires américain est parfaitement sur sa feuille de route. Il a décidé de gouverner le monde sans que cela coute un seul dollar au contribuable américain. Contrairement à son prédécesseur, qui avait pour un court instant rêvé de rééquilibrer les alliances au Proche-Orient, l’homme à «la fine aigrette » affiche clairement la position des Etats-Unis. Ce qu’il a compris de la Politique dans cette région du monde est ce qui est inscrit sur les fiches que lui préparent ses conseillers. Elles résument en trois idées maitresses ce qu’il faut comprendre de plus de soixante ans de conflits.

  • Protéger l’Etat d’Israël.
  • Protéger l’Etat Saoudien.
  • Désigner au monde les méchants.

Cela est très court et explique parfaitement le but du voyage du président américain.  Il n’était pas besoin d’écrire que l’on venait également pour faire d’énormes affaires.  Quant aux méchants c’est encore plus simple : tous ceux qui aident le bloc russo-iranien sont désormais du coté obscur de la force.

L’Arabie Saoudite, dont un prince du sang est devenu récemment champion des droits de la femme, se fait beauté pure et blanche et pour montrer qu’elle à compris le message de l’Amérique, elle rompt ses relations diplomatiques avec le Qatar.

Le jeune émir Qatari de 37 ans soutient les frères musulmans dans leur avancée politique au sein du monde musulman. Cela passe bien entendu par le financement de mouvements terroristes aussi bien que d’actions humanitaires comme des restos du cœur islamiques déguisés, jusque dans nos banlieues.

Les salafistes du royaume d’Arabie en font autant  sauf que le maitre de Washington a décidé que le Qatar devait être châtié pour sa complaisance avec l’Iran. Peu importe que les émirats voisins entretiennent avec elle de fructueuses relations commerciales ; il faut punir également Doha de son alliance avec la Turquie de Mr Erdogan et d’avoir soutenu l’Egypte de Morsi. Tout cela serait bien compliqué si la tornade blonde n’avait pas imposé l’Arabie Saoudite comme seul état à exercer son influence en terre moyen-orientale et championne de la lutte anti-terroriste. Il faut comprendre que le mot terroriste ne s’applique plus qu’a l’Iran et ses alliés. Les fautes des salafistes saoudiens sont désormais lavées et pardonnées. Le Qatar n’aura pas grande chose à craindre puisque les USA possèdent une énorme base américaine entretenue par la manne pétrolière qatarie.

La diplomatie américaine dont on ne saurait nier la qualité ni l’efficacité vient sans changer d’un iota sa politique, de marquer un point sur le tsar Poutine. On croyait l’aigle affaiblit, le voilà renaissant et prompt au Buzz. Au cours de son premier vol il a ruiné l’espoir européen de d’une issue négociée aux conflits de la zone et enrichit son complexe militaro-industriel. L’Europe risque d’avoir fort à faire avec cet allié encombrant ; elle ferait bien de ne pas s’en contenter.  La chancelière allemande l’a déjà bien compris ; il faudra que le nouveau président français se garde de nouer les liens d’asservissement que son prédécesseur avait tissés en croyant faire briller un blason passablement terni.

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